Ma vie sans Netflix
Est-ce possible ?
Oui, il est possible de vivre sans être abonné.e à une plateforme de streaming, quoique Netflix est tellement entré dans le langage courant, que nous croyons qu’il n’y a qu’eux qui existent. À côté, il y en a d’autres et depuis peu Max, une plateforme qui a racheté la fameuse série Friends qui a cartonné dans les années 1990 et dont le succès semble intemporel – moi, j’ai grandi avec ces trentenaires assis sur le canapé d’un café nommé Central Perk (référence purement new-yorkaise) et mes enfants les connaissent aussi par cœur –
Je parle déjà des séries dans un précédent article et je ne vais pas tout redire ici mais en bref, les séries, nées dans les années 1950 aux États-Unis et dans les années 1960 en France (pour les séries françaises donc) avec la télévision, ont connues moult évolutions.
Pour reprendre l’exemple de Friends et je vous parle d’un temps où choisir son heure de visionnage d’un programme n’était possible qu’avec l’enregistrement avec un magnétoscope – quand le début ou la fin n’étaient pas amputé 🤷🏽♀️ - Et oui, et ce n’est pas tout, nous n’avions le choix, ni de la chaîne où la série passait, ni de l’heure, avec un retard certain avec la diffusion originale quand elle était étrangère. Et en plus, cerise sur le gâteau, chaque épisode était diffusé avec une semaine d’intervalle 😮. Pour reprendre mon exemple de Friends, et non, chère lectrice, cher lecteur ! Je n’ai pas vu la totalité à sa sortie ! Un autre choix était d’acheter les cassettes – non pas les DVD, ils sont venus ensuite, pour celles et ceux qui connaissent ! – mais même les cassettes n’étaient pas forcément disponibles, sans compter le budget que cela impliquait.
Allez, j’avoue, j’ai fini par les voir, tous les épisodes de la série – avec des surprises et des découvertes pour certains épisodes ratés – En gardant toujours mon exemple de Friends – pour ceux qui connaissent, les autres, allez directement au paragraphe suivant ! - et pour faire une parenthèse, il y a quand même toujours un élément qui me chiffonne après tant d’années et moult visionnages : dans quel épisode le canard et le poussin disparaissent ? – réponses bienvenues en bas de page 👇🏽
J’en arrive donc à cette question que je posais au début : vivre sans Netflix – ou une plateforme – est-ce possible ?
Je dirais oui puisqu’il existe encore la télévision et que, lors de conversations, certaines personnes parlent des programmes de France télévision, TF1, M6 et autres. Nous avons quand même accès à des centaines et des centaines de chaînes via nos box et un nombre non négligeable via la TNT depuis 2005.
En ce qui me concerne, les programmes et l’attrait de films – cinéphile oblige – m’a vite fait chercher d’autres sources que les cassettes vidéo ou les DVD. Au début des années 2000, un des précurseurs en France est Canal+ qui offrait un panel important de programmes sportifs, de films récents et de tout un tas d’autres contenus. Au début, ils avaient un concurrent : TPS. Une des contraintes était d’avoir une parabole puisque cela ne passait pas par le réseau hertzien – si tu es né.es après 2000, oublie, tu ne peux l’avoir vécu ! –
Pourtant j’aime les films et même si je suis une adepte des salles de cinéma, pour y accéder, il était et il est encore de mise de sortir son porte-monnaie -après avoir bien économisé-. Alors je me tournais vers les petites salles dites Art et Essai. Et donc, pour revenir à Canal+ et ses concurrents, c’était un bon moyen de voir des films – et des séries – de façon économique.
Quand Netflix est arrivé dans ma vie, c’est par le biais de mes enfants et de l’un d’eux plus particulièrement qui s’y était abonné et avec le dit-abonnement, d’autres comptes pouvaient y accéder dont moi – ça aussi appartient au passé – Désormais, chacun son compte et chacun son abonnement et donc, chacun sa dépense.
Par hasard, lorsque cet abonnement Netflix s’est arrêté, j’avais le choix de continuer perso ou de tester – ou les deux mais je ne l’ai pas fait – donc, de tester la plateforme Amazon Prime Vidéo. D’autant plus que ma télévision connectée y avait accès.
Me voilà partie pour un test Amazon vidéo tout en entendant parler de tel ou tel film ou telle série sur Netflix.
-M’en fichais, Friends était parti sur une autre plateforme !😥-
Le manque est quelque chose de terrible. Manquer ce que les autres semblent apprécier et possèdent nous laisse croire que nous en avons besoin.
Alors oui, j’ai apprécié des programmes Netflix et grâce à cette plateforme, même certains films au cinéma peuvent être financés.
Et puis voilà, j’ai fait un choix en 2024 : arrêter l’abonnement mais attention, je n’étais pas totalement démunie puisque j’avais encore Amazon vidéo. Et j’ai apprécié sur Prime vidéo certains programmes inédits comme, par exemple, la série de Cédric Klapisch, Salade grecque qui fait suite à sa trilogie de films l’Auberge espagnole-Poupées russes-Casse-tête chinois.
Et là, à l’écriture de cet article, j’ai décidé d’arrêter aussi cet abonnement en faisant mes comptes, tout simplement, et en me disant que je pourrais m’offrir autre chose avec cet argent.
Combien de temps tiendrai-je, chère lectrice, cher lecteur ?
Rendez-vous dans un prochain article !
Pour l’instant, la grande question est comment je fais ? Moi, cinéphile, moi, célibataire avec ma compagne télévisée pour les journée pluvieuses et grises – ou caniculaires – qui s’annoncent ? J’avais déjà des solutions et elles s’appellent : Arte en Replay, Youtube et toutes les autres chaînes en replay aussi. De plus, et peut-être est-ce le cas chez toi, chère lectrice, cher lecteur, étant inscrite à la médiathèque de ma ville, j’ai un catalogue de films à disposition.
Si tu m’as lue jusqu’ici, tu vas pouvoir profiter de mes derniers coups de cœur replay : des films français parce que je trouve que nous avons du talent dans notre pays et que j’en ai un peu marre de voir un type brandir son fusil quand je me branche sur une plateforme !
Le premier est un film qui s’appelle Chouquette avec les actrices Sabine Azéma et Michèle Laroque, de 2017 par Patrick Godeau. Le pitch : une femme, Chouquette (Sabine Azéma) vit seule sur une île de Bretagne et attend des invités pour l’anniversaire de son mari qui ne viendront pas, mari qui ne viendra pas non plus. Une seule vient, une ancienne maîtresse du dit mari, Diane (Michèle Laroque) et débarque aussi, le petit-fils de Chouquette, Lucas. Tous les trois, après des péripéties, vont sillonner la région et se lier d’une façon inattendue.
Deuxième film : Fête de famille de Cédric Kahn, de 2019 avec Catherine Deneuve, Emmanuelle Bercot, Vincent Macaigne. Encore un anniversaire, celui d’Andréa (Catherine Deneuve) ravie de voir tous ses enfants et petits enfants mais le retour de sa fille aînée qui avait disparue pendant 3 ans, va bousculer tout ça.
Le troisième, encore un film, est Odette Toulemonde, tiré du roman d’Eric-Emmanuel Schmidt et réalisé par l’auteur, avec Catherine Frot et Albert Dupontel. Cette adaptation peut paraître naïve et candide, autant dans son sujet que dans sa réalisation mais moi, j’aime ça. Le pitch : une femme (Catherine Frot), veuve et avec ses deux grands enfants qui vivent à la maison, est vendeuse dans un grand magasin. Elle admire un écrivain qui a des problèmes existentiels mais pas que. Leur rencontre va leur apporter énormément à tous les deux.
Le premier est dispo sur M6+ et les deux autres sur France télévision.
À bientôt pour ma vie sans Netflix et compagnie !