l’ancrage, c’est quoi au juste ?
Ce mois-ci, en novembre, j’ai choisi de proposer un atelier d’Art Thérapie sur l’ancrage. (sur Patreon)
L’ancrage, déjà, est une notion que j’ai mis longtemps à comprendre et même lorsque la personne qui me l’a expliqué l’a fait, je ne comprenais pas toujours bien. À ce moment-là, j’étais en formation d’hypnose – oui je me suis formée à l’hypnose thérapeutique et moi-même quand j’y pense, c’est un peu fou – et la formatrice parlait souvent d’ancrage, d’ancre.
Intellectuellement, je le savais, je comprenais mais comme cette formation était basée sur l’expérimentation avant la théorie et c’est peut-être ce qui m’a le plus plu dans cette façon d’apprendre et bien, j’avais besoin de l’expérimenter, de le vivre.
En plus de découvrir les dessous de ce que je ne connaissais pas vraiment – et même pas du tout – je me suis découverte moi-même. J’ai compris que nous vivons beaucoup de choses mais que nous ne savons pas ce que c’est.
Un peu comme les premiers hommes qui ont vu une éclipse de soleil et l’ont déifié ou y ont vu un signe de malheur. Finalement, dans l’histoire de l’humanité, nous vivons, expérimentons d’abord et apprenons ensuite. Oui, me direz-vous, il y a les études théoriques qui nous apprennent bien quelque chose mais en y réfléchissant bien, c’est bien en passant à la phase exercices que nous progressons vraiment.
Dans mon cas, par exemple, oui, je savais analyser des séquences de films jusqu’au moindre détail mais c’est bien en tournant, montant mes premiers films que j’ai compris et assimilé ces savoirs. Aujourd’hui, j’ai changé mon opinion sur la théorie apprise à l’école et même les médecins qui se racontent le disent, c’est bien auprès des patients que leur apprentissage se fait la plus. C’est comme si le serveur de café était derrière un bureau pour apprendre et lors de son premier service, se rend compte qu’il a besoin d’acquérir de l’équilibre pour servir.
Peut-être que c’est pour ça que l’apprentissage a le vent en poupe et que nous réalisons que l’expérimentation est importante. Ce qu’il y a est que, comme les filières pros avant, ces façons d’apprendre sont encore réservées à une certaine catégorie de professions, alors que de mon point de vue, toutes le sont, concernées.
Je m’éloigne de l’ancrage mais pas trop finalement puisque ce que je propose en ce mois de novembre où nous avons tendance à nous replier sur nos intérieurs, c’est bien d’expérimenter et reproduire ces moments qui nous mettent en joie et qui nous permettent tout simplement de revenir à soi, à ces moments, quel que soit l’endroit où l’instant.
Et pour cela, je propose d’utiliser ses 5 sens et surtout le kinesthésique que je connais depuis peu et que je réduisais au toucher.
Donc, la vue, l’ouïe, le goût, l’odorat et le kinesthésique qui comprend le toucher mais aussi le mouvement, la température, les mimiques, enfin, tout ce qui se rattache à notre plus grand organe : la peau.
L’exercice est simple :
S’installer au calme dans un endroit préféré ou bien faire le calme en soi
Prendre une boisson préférée
Choisir une douceur à croquer
Un objet de la nature ou un fruit qui peut faire double emploi
Un crayon, une feuille ou un carnet
La fonction enregistrement de son téléphone
Et c’est parti !
Enregistrer ce que nous écrivons, c’est ce que je pratique chaque mois en tournant une vidéo pour le conte de pleine lune que j’écris. Et relire ce que nous écrivons comme je le propose dans mes ateliers d’écriture est une nouvelle façon d’entendre l’histoire.
Un peu comme un scénario ou une pièce de théâtre qui est réalisé ou mis en scène et qui devient autre chose, une représentation autre.
Écrire, c’est utiliser la vue et le kinesthésique justement.
Mettre en scène, c’est rajouter le son, donc l’ouïe et d’autres mouvements, et les autres sens – même si un film ou une série sont dépourvus d’odeurs et de goût au sens littéral –
L’atelier en entier est sur Patreon dans le niveau Art Thérapie et facilement reproduisible avec les enfants. Je veille à ce que le matériel soit le plus accessible possible pour ne pas courir partout. Je rappelle que l’objectif n’est pas artistique mais n’est qu’un support bien qu’il soit possible de viser le beau – qui l’est pour nous, c’est évident –
Soyons fiers de ce que nous réalisons !
Bises,
Dominique🦋